Notre carte interactive contient des organismes détectés dans le cadre de nos initiatives de sciences participatives.
*À noter : À partir de l’hiver 2026, la communauté de recherche pourra faire des demandes d’accès aux données brutes à travers la plateforme Genovalia.
Comment interpréter les résultats de la carte?
L’ADN environnemental (ADNe) échantillonné à un point précis peut provenir d’un organisme qui n’habite pas cet endroit. L’ADNe peut avoir été déplacé, par exemple par les courants ou par la pluie, sur des distances parfois grandes. Le déplacement des molécules d’ADN sur plusieurs kilomètres peut expliquer la détection de l’ADN d’espèces d’eau douce dans un environnement d’eau salée ou d’espèces terrestres dans l’eau.
Il est important de garder en tête que la détection d’ADNe peut provenir de plusieurs sources possibles et de bien plus loin que l’endroit échantillonné.
- Il est difficile de donner une réponse exacte à cette question car l’ADNe va se dégrader plus ou moins vite selon les facteurs environnementaux dans lesquels il se trouve (température de l’eau, rayons UV du soleil, etc.). On peut cependant dire que parfois, l’ADNe se conserve plusieurs jours, voire plusieurs semaines dans les milieux nordiques.
- Un brin d’ADNe qui se déplace avec les courants peut voyager sur une grande distance. Ici encore, ceci dépendra des conditions environnementales (ex. : la vitesse du courant). L’ADNe peut parfois provenir d’un affluent du cours d’eau dans lequel a eu lieu l’échantillonnage.
- Il est pour l’instant difficile de faire des analyses quantitatives avec l’ADNe. On pourrait retrouver beaucoup d’ADN d’une même espèce sans savoir si celui-ci provient d’un gros ou de plusieurs petits individus.
- La recherche avance rapidement et des méthodes d’analyses quantitatives grâce à l’ADNe sont en cours de développement pour certains contextes.
- Lorsque l’on a un résultat qui nous parait surprenant, il est important de dupliquer l’échantillonnage et de le comparer aux résultats d’une période à une autre. Si le même résultat apparait plusieurs fois, par exemple sur deux années, on peut alors penser qu’il ne provient pas d’une contamination lors de l’échantillonnage ou au laboratoire et qu’il est donc bien réel. La certitude d’une détection rare repose donc sur sa récurrence.
- L’analyse de l’ADNe ne permet pas de déterminer si l’organisme était vivant ou mort. La présence d’une carcasse en décomposition qui s’est déplacée avec les courants va libérer beaucoup d’ADN sur une longue période de temps. Cette situation pourrait expliquer des détections surprenantes.
- L’ADN environnemental intéresse énormément de groupes de recherche partout dans le monde. Au Québec, une table de concertation sur l’ADN environnemental du Québec a été mise en place pour réunir les différents acteurs de la recherche dans ce milieu. Pour en savoir plus : Table sur l’ADN environnemental du Québec.
- La taxonomie, la science qui permet de classer les espèces et donc d’associer l’ADNe aux bonnes détections, évolue constamment pour les groupes plus difficiles à identifier. Les identifications changent donc parfois d’un projet à l’autre.