Le changement climatique a provoqué des bouleversements environnementaux majeurs, notamment des régions touchées par la sècheresse, des tornades, des incendies de forêt et la migration d’insectes vers des températures plus chaudes. Un exemple typique est la migration constante d’au moins 12 espèces de tiques dans l’environnement québécois. Il est connu que les tiques piquent et peuvent infecter les animaux et les humains. Chez l’Homme, il peut provoquer la maladie de Lyme, car ses piqûres peuvent transmettre dans le sang l’agent pathogène bactérien Borrelia burgdorferi. Les tiques du Québec contiennent également d’autres bactéries, virus et parasites pathogènes qui ne sont pas tous détectés par les méthodes actuellement utilisées au LSPQ. L’analyse du microbiome intestinales des tiques permettra d’identifier des agents pathogènes transmissibles à l’Homme. Avec le développement des technologies, il est désormais possible de détecter le contenu total des microbes présents dans le microbiome intestinal des tiques. Le séquençage approfondi du génome aidera à identifier non seulement les agents pathogènes chez les tiques, mais également les types de maladies qu’elles peuvent provoquer. De plus, les informations sur le génome aideront à définir des marqueurs spécifiques pour chaque agent pathogène, dont les détections pourront être combinées en un seul test. L’identification des tiques porteuses d’agents pathogènes ainsi que de nouveaux outils de diagnostic basés sur la génomique permettront de meilleurs diagnostics et auront un impact majeur sur la santé humaine.
Utilisateur : Karine Thivierge (LSPQ – INSPQ)