L’utilisation de nouveaux marqueurs génomiques pourrait entraîner une croissance annuelle de 300 millions de dollars dans le secteur forestier canadien. Un partenariat de recherche entre la Chaire de recherche du Canada en génomique forestière de l’Université Laval et FPInnovations, le plus important institut privé de recherche forestière sans but lucratif au monde, auquel participe également le Centre canadien sur la fibre de bois et divers utilisateurs du secteur forestier, a pour objectif d’utiliser les plus récentes découvertes en génomique pour améliorer les arbres et aider ainsi l’industrie canadienne à devenir plus concurrentielle à l’échelle internationale. Plus précisément, le partenariat vise à mettre au point des épinettes qui pousseront plus rapidement, qui produiront un bois de meilleure qualité et qui seront plus résistantes aux insectes nuisibles.
L’épinette est l’espèce la plus utilisée pour le reboisement au Canada, quelque 400 millions de semis d’épinette étant plantés chaque année, soit environ 60 % de tous les arbres plantés. Avec les techniques habituelles d’amélioration des arbres, on peut attendre plus de 30 ans avant d’obtenir du matériel de reproduction de qualité supérieure. En utilisant la génomique pour sélectionner les meilleurs spécimens, l’attente pourrait se trouver considérablement réduite. Après avoir associé le profil génomique des arbres à leurs attributs, on peut rapidement évaluer la valeur d’un arbre à l’étape même du semis, réduisant ainsi le besoin d’analyses coûteuses sur le terrain pendant de longues périodes. Les arbres améliorés pourraient donc être plantés beaucoup plus rapidement, et la valeur des épinettes pourrait augmenter de jusqu’à 20 % au fil du temps, soit de 300 millions de dollars par année.
Ce projet vise à exploiter les connaissances tirées des précédentes recherches financées par Génome Canada afin d’accélérer les applications des tests de sélection génomiques intitulés FastTRAC, et d’adapter les forêts canadiennes afin qu’elles répondent aux nouveaux besoins du marché et qu’elles soient à la hauteur des défis environnementaux. Plus précisément, les nouveaux outils de sélection et de profilage génomique seront mis à profit auprès du matériel de reproduction des épinettes blanches et des épinettes de Norvège de trois importants utilisateurs du secteur forestier : le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec, J. D. Irving Limited et le Conseil sur l’amélioration des arbres du Nouveau-Brunswick. Lorsqu’elle sera validée à l’échelle opérationnelle, la nouvelle technologie deviendra accessible aux autres membres du secteur forestier canadien.
Codirigeant – Utilisateur :
Guy | Smith | Centre canadien sur la fibre de bois/Ressources naturelles Canada |