Plus de 80 % des maladies cardiaques surviennent dans les pays en développement, mais jusqu’à présent on avait peu d’informations sur les facteurs de risque dans ces populations. INTERHEART, une étude mondiale de cas-témoins incluant 27 000 personnes de 262 centres dans 52 pays, a identifié neuf facteurs de risque, de même que certains gènes spécifiques jouant un rôle dans les crises cardiaques. Des études sont maintenant nécessaires pour identifier de nouveaux gènes influençant la crise cardiaque et déterminer si ces gènes ont les mêmes effets chez les hommes et les femmes de populations différentes.
Ainsi, le projet propose une étude des variations génétiques pouvant jouer un rôle dans la crise cardiaque. L’ADN a été extrait du sang de 15 000 participants d’INTERHEART. Les groupes ethniques non européens constituent une fraction importante de la population mondiale (ainsi que de l’étude INTERHEART). Parce que chaque ethnie peut abriter des variantes uniques, il est important d’analyser chaque population séparément. Les nouvelles technologies d’analyse de l’ADN (séquençage et génotypage) ont grandement accru notre capacité à découvrir des variations génétiques. Le principal objectif du projet est de générer des données qui serviront à concevoir une étude à grande échelle sur les causes génétiques de la crise cardiaque pour différentes ethnies. Ce projet pilote testera une nouvelle approche (DNA pooling) pour identifier ces variations et permettra la découverte d’importantes variations génétiques à un coût considérablement réduit. Ces données permettront ainsi d’élargir nos connaissances sur les gènes contribuant à la crise cardiaque dans le monde.
Cochercheurs :
Sonia | Anand | McMaster University |
Tomi | Pastinen | Université McGill |