La procédure normalisée consiste à recueillir les semences des populations d’arbres locales pour régénérer les forêts. Malheureusement, cette méthode n’est pas bien adaptée aux changements climatiques à venir, car les arbres locaux s’adapteront mal à un environnement changeant qui comprend non seulement des températures plus élevées, mais de nouvelles maladies et de nouveaux insectes ravageurs. De plus, les changements climatiques ne nuisent pas qu’aux arbres. Ils nuisent également aux avantages économiques et environnementaux que les arbres procurent au Canada, notamment le bois, les emplois, la protection de l’habitat et le stockage du carbone.
Les aménagistes forestiers disposent de trois options pour s’attaquer à ce problème : recueillir les semences d’une même essence mieux adaptées aux climats plus chauds, semer plus au nord et à des altitudes plus élevées ou sélectionner et améliorer les arbres qui peuvent résister aux contraintes climatiques et aux maladies. Toutes ces stratégies peuvent être efficaces, mais seulement si elles permettent de produire des arbres pouvant mieux résister aux changements climatiques et aux impacts de ces changements.
Sally Aitken (Université de la Colombie-Britannique), Samuel Yeaman (Université de Calgary) et Richard Hamelin (Université Laval), dirigeront une équipe qui utilisera des outils génomiques pour élaborer ces trois options en mettant à l’essai la capacité des arbres de différentes populations à résister à la chaleur, au froid, à la sécheresse et aux maladies. L’objectif du projet consiste à élaborer de meilleures options de reboisement pour les essences à fort rapport économique comme le sapin de douglas et le pin tordu, ainsi que le mélèze occidental et le pin gris. Les travaux de son équipe fourniront des recommandations en matière de politique et de reboisement pour appuyer les généticiens forestiers et les aménagistes forestiers dans le cadre de la sélection et de la plantation d’arbres en santé dans les nouveaux climats de l’ouest du Canada. Les travaux de l’équipe entraîneront une augmentation du rendement en bois pouvant atteindre 30 %, accompagnée de répercussions proportionnelles sur l’économie et l’emploi, et protégeront les avantages écologiques et environnementaux de nos forêts.
Centre de génomique responsable : Genome British Columbia
Cocentres de génomique : Genome Alberta et Génome Québec
Cochercheurs principaux :
Sally | Aitken | University of British Columbia |
Samuel | Yeaman | University of Calgary |