Réduire les rejets d’organes transplantés, grâce au pouvoir de la génomique
Les patients dont des organes vitaux sont au stade ultime de défaillance ont besoin de transplantation pour rester en vie. La transplantation n’est cependant pas sûre du tout. Comme ce procédé nécessite l’introduction d’un organe étranger dans le corps d’un receveur, le système immunitaire de ce dernier peut réagir au nouvel organe. Ironiquement, les cellules immunitaires qui protègent le patient en reconnaissant, en attaquant et en détruisant les antigènes comme ceux des microbes, peuvent entraîner le rejet et le mauvais fonctionnement de l’organe même qui devait sauver la vie du patient.
Les individus réagissent différemment à la thérapie immunosuppressive. Les chercheurs du projet Biomarqueurs améliorés du rejet aigu et chronique des greffes allogéniques utiliseront les outils de génomique, de protéomique et de bioinformatique les plus avancés pour mieux comprendre cette variation, afin de produire un test exact, peu coûteux et non effractif qui permettra de déterminer s’il y a rejet, et à quel fonctionnement de l’organe transplanté le patient peut s’attendre. Cette recherche allie les connaissances d’un grand nombre des meilleurs experts du Canada en immunologie des transplantations, en pathologie, en biochimie, en statistique, en informatique et en soins cliniques. L’équipe de recherche axera en particulier ses travaux sur les patients qui ont eu des greffes du foie, du cœur ou des reins.
La compréhension des diverses réactions des patients à la thérapie immunosuppressive aidera les médecins et les infirmiers/infirmières à juger de la nécessité de la thérapie, compte tenu de ses effets indésirables possibles. La thérapie immunosuppressive personnalisée ne fera pas que soulager le patient de l’inconfort et des effets secondaires indésirables, elle réduira également le fardeau économique énorme de la surprescription de médicaments immunosuppresseurs. De même, la capacité de surveiller et de prévoir les rejets à l’aide d’un simple test sanguin réduira considérablement la nécessité de recourir à des méthodes de diagnostic très effractives et coûteuses.
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