Budget : 12 100 000,00 $

Début : 01 octobre 2016 Fin : 30 septembre 2020

Les algues bleu-vert, ou cyanobactéries, sont présentes en faibles concentrations à l’état naturel dans les plans d’eau. Bien qu’elles ne constituent généralement pas une source de préoccupation, il en va tout autrement lorsque, sous l’effet de la chaleur (hausse des températures due aux changements climatiques), de la lumière ou des nutriments (provenant de rejets agricoles ou municipaux), ces algues « prolifèrent » dans les écosystèmes aquatiques et produisent et libèrent des cyanotoxines. Lorsqu’elles sont ingérées par des humains ou des animaux, ces toxines peuvent causer des maladies, voire la mort. Même les contacts cutanés, par exemple durant la douche ou la baignade, peuvent être toxiques. En plus des menaces qu’elles présentent pour les humains, le bétail, le poisson et la faune, ces proliférations sont extrêmement coûteuses (leur coût a été estimé à 825 millions de dollars US aux États-Unis et à 330 millions de dollars US en Australie).

 

Au Canada, un nombre croissant d’usines de traitement de l’eau potable, dont celles alimentées par les Grands Lacs qui constituent la source d’eau potable de 8,5 millions de Canadiens, sont aujourd’hui considérées comme étant à risque. Ces installations doivent utiliser des procédés de traitement coûteux pour éliminer les cyanobactéries et leurs toxines. Sébastien Sauvé et Jesse Shapiro de l’Université de Montréal, en collaboration avec Sarah Dorner de Polytechnique Montréal, dirigent une équipe qui travaille à la mise au point d’une boîte à outils de diagnostic utilisant la génomique chimique pour évaluer le risque de toxicité dans les sources d’eau et guider les municipalités et les responsables de la qualité de l’eau dans l’adoption de stratégies de prévention et de traitement. L’équipe cherchera également à déterminer les meilleurs procédés de traitement pour prévenir la prolifération des toxines dans l’eau potable et assurer l’élimination sans danger des boues toxiques. L’équipe consultera les collectivités afin de leur proposer des stratégies de prévention rentables à plus long terme pour protéger les plans d’eau à titre de ressource essentielle pour l’eau potable et l’habitat.

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Cochercheurs principaux :

Jesse Shapiro Université de Montréal
Sarah Dorner Polytechnique Montréal