L’être humain a développé une relation de symbiose avec les microbes intestinaux pour faciliter la digestion et la nutrition et pour combattre les maladies infectieuses et s’en protéger. Les progrès technologiques du séquençage massif en parallèle nous donnent aujourd’hui l’opportunité de cataloguer la diversité des micro-organismes du système intestinal et de surveiller l’évolution de ces populations microbiennes en fonction de l’âge, du sexe, du régime alimentaire et de la maladie.
Les difficultés liées à de telles études chez l’humain nous conduisent à utiliser un proche parent, le singe vervet, afin d’évaluer la structure de la communauté microbienne au niveau de sept sites majeurs le long de l’intestin grêle et du gros intestin chez des femelles et des mâles à quatre différentes phases de développement. Dans le cadre de ce projet, le professeur Dewar et son équipe définiront l’évolution du contenu microbien le long du système intestinal et mesureront sa variabilité parmi différents sujets. En comparant ces résultats avec des échantillons de selles, matériel utilisé dans la plupart des études, facilement disponible et dont le prélèvement est le moins invasif, ils pourront estimer le bien-fondé de l’emploi d’échantillons fécaux pour comprendre le contenu microbien de l’appareil intestinal.
Une connaissance plus complète de cette population microbienne ouvre des portes vers le traitement de nombre de maladies infectieuses et des troubles digestifs. Une meilleure compréhension de la variabilité naturelle de l’organisme d’un primate non humain en bonne santé nous permettra de reconnaître les dérèglements liés aux maladies et d’ouvrir de nouveaux horizons dans le domaine des traitements sans antibiotiques.