Équipe académique : Michel L. Tremblay, Ph. D., et David Langlais, Ph. D. (Université McGill)
Équipe de l’organisme récepteur: Pierre Laneuville, M. D., et Linda Peltier Ph. D. (Centre universitaire de santé McGill) et Kanyr Pharma Inc.
Organismes partenaires: L’Institut du cancer Rosalind et Morris Goodman et la Fondation Richard et Edith Strauss
Les immunothérapies du cancer, comme les lymphocytes T à récepteur antigénique chimérique (CAR-T), peuvent susciter des réponses robustes et même éradiquer certains cancers du sang, comme la leucémie myéloblastique aiguë (LMA). Cependant, les inconvénients des CAR-T comprennent des réponses moins bonnes dans le cas de tumeurs solides, le besoin d’avoir des cellules autologues, des coûts de fabrication élevés et des effets toxiques potentiellement mortels. Ces limites peuvent être surmontées grâce aux cellules tueuses naturelles ou « natural killer » (NK). Ces cellules de l’immunité innée peuvent tuer efficacement les cellules cancéreuses, ce qui permet le développement de cellules NK non génétiquement modifiées pour traiter les cancers du sang et les tumeurs cancéreuses solides. L’action antitumorale et la réponse à la stimulation des cellules NK primaires provenant du sang de cordon ombilical (CB-NK) sont supérieures à celles des lignées cellulaires NK et sont utilisées dans des essais cliniques aux États-Unis et en Chine.
Ce projet utilisera des solutions génomiques pour améliorer la gestion clinique des cancers difficiles à traiter, comme la LMA, au moyen d’une thérapie cellulaire CB-NK. Il établira une ressource exhaustive pour une immunothérapie par les cellules NK « de série ». Ses méthodologies particulières permettront le traitement, l’entreposage et la récupération des cellules CB-NK; l’optimisation et la simplification de leur utilisation clinique; et la distribution nationale de la banque de cellules CB-NK thérapeutiques pour traiter une plus grande cohorte de personnes atteintes d’un cancer. L’équipe de projet élaborera le protocole et la documentation pour obtenir l’approbation de Santé Canada pour passer aux essais de phase I en vue de faire passer ces thérapies à la phase clinique, suivie d’un essai clinique multi-institutionnelle avec le Groupe canadien des essais sur le cancer.
L’accélération des thérapies à base de cellules CB-NK positionnera le Canada en tête de peloton dans ce domaine d’importance stratégique en rapide évolution. Les patients canadiens bénéficieront d’immunothérapies plus sûres et plus efficaces, qui ont le potentiel de traiter divers cancers réfractaires, tandis que leur nature « de série » réduira considérablement les coûts des soins de santé. Les retombées économiques comprennent les revenus accrus associés à l’homologation et au développement de produits commerciaux basés sur la PI du projet, ainsi que la croissance économique et la création d’emplois en raison de l’innovation dans le secteur de la thérapie cellulaire, où le marché mondial est en croissance rapide.