Chercheur principal : Éric Samarut Martine Tétreault
Secteur : Santé
Budget : 330 000,00 $

Objectif du projet: explorer le lien entre le gène RFC1 et le CANVAS pour aider à découvrir des pistes thérapeutiques.

La cause génétique de CANVAS (Cerebellar Ataxia, Neuropathy, Vestibular Areflexia Syndrome) n’a été découverte que récemment : une expansion répétée1 dans le gène RFC1. Cependant, nous ne savons toujours pas comment cette expansion provoque des anomalies cérébelleuses. Ce manque de connaissances et d’outils empêche tout projet de développement de médicaments, laissant les patients atteints de cette forme tardive d’ataxie sans thérapie.

Il existe deux hypothèses principales pour expliquer la nocivité de ces expansions : (1) elles perturbent la fonction normale du gène voisin RFC1, et/ou (2) elles produisent des molécules toxiques affectant le cervelet. Nous étudierons les cellules des patients CANVAS à l’aide de technologies de pointe (séquençage, cellules souches pluripotentes induites) pour détecter le moindre indice en faveur de l’une ou l’autre hypothèse.

Nous créerons également des modèles de poisson zèbre pour tester les deux hypothèses. Le poisson zèbre est un bon choix pour plusieurs raisons. Tout d’abord, les structures cérébrales de ce poisson sont assez proches de celles de l’homme. Les connaissances acquises grâce à ce modèle nous aideront à comprendre ce qui se passe chez les patients. Deuxièmement, leur cycle de vie rapide et la possibilité d’en conserver un grand nombre nous permettent de tester un large éventail de médicaments et de traitements potentiels.

En résumé, en élucidant le mécanisme par lequel cette expansion répétée du gène RFC1 affecte l’intégrité du cervelet, nous espérons pouvoir proposer des solutions tangibles pour développer des thérapies. Il s’agit d’une étape vers l’identification d’un traitement potentiel pour les patients CANVAS, l’une des formes les plus courantes d’ataxie cérébelleuse à révélation tardive.

1Les expansions répétées se produisent lorsque la machinerie cellulaire chargée de copier l’ADN commet des erreurs et ajoute des nucléotides supplémentaires dans un gène.