Utilisateur : Mario Duchesne (Association de mise en valeur de la race bovine canadienne)
L’arrivée des animaux domestiques d’Eurasie aux Amériques est peu explorée dans l’histoire de la colonisation européenne. Les bovins ont joué un rôle central dans ce processus, avec leurs produits étant essentiels dans la vie quotidienne des premiers colons. L’introduction de bovins en Nouvelle-France est documentée à travers des écrits et des découvertes archéologiques. Les premiers troupeaux ont été importés dès 1541, mais ces transferts depuis la France ont cessé brusquement vers la fin du XVIIe siècle. Le cheptel initial, qui pourrait être à l’origine de la variété bovine canadienne, est resté génétiquement isolé jusqu’au début du XIXe siècle.
Les découvertes archéologiques des premiers bovins coloniaux offrent de nouvelles perspectives sur ce phénomène. Ce projet de recherche associe l’étude des ossements à l’analyse génétique pour décrire les populations bovines de différents sites archéologiques. Il représente une avancée en intégrant des approches biomoléculaires dans l’étude de l’introduction des animaux domestiques en Amérique du Nord, tout en contribuant à la préservation de la race canadienne. L’analyse de l’ADN ancien aidera à clarifier l’origine géographique du cheptel initial et les mouvements de population qui ont influencé sa composition. Ces données soutiendront les efforts de préservation de cette race emblématique de la province, actuellement en danger.