L’institut de recherche en immunologie et cancérologie (IRIC) et Génome Québec s’associent à la compagnie Sigma-Aldrich pour lancer une plateforme de service de criblage à haut débit d’ARN interférents.
Cette plateforme permettra à des chercheurs académiques et privés de découvrir de nouvelles thérapies ciblées contre le cancer. Dans le cadre de leur projet PRIVAC, les chercheurs Daniel Lamarre et Sylvain Meloche de l’Institut de recherche en immunologie et cancérologie (IRIC) mettront sur pied une plateforme de criblage à haut débit d’ARN interférents. L’utilisation des ARN interférents représente une approche technique devenue un outil important de la recherche biologique et qui révolutionne l’analyse fonctionnelle des gènes. Les ARN interférents permettent en effet de disséquer des réseaux cellulaires et de comprendre comment ils peuvent différer entre des cellules normales et des cellules cancéreuses. Cependant, leur utilisation à grande échelle représente un défi. La plateforme développée par ce projet utilisera des technologies génomiques de pointe en combinaison avec l’innovation apportée par les ARN interférents qui permettront de répondre à ce défi. D’un point de vue technologique, cette plateforme va identifier, tester et développer des approches permettant de délivrer les ARN interférents à différents types cellulaires humains ou murins, sains ou malades. Dès son lancement, et grâce à sa collaboration avec la compagnie Sigma-Aldrich qui fournira les librairies d’ARN interférents, la plateforme pourra adresser plus de 15 000 gènes humains ou murins impliqués dans les processus cancéreux. Cette plateforme représente une approche innovatrice et prometteuse qui sera mise à la disposition des laboratoires académiques et privés pour l’identification de cibles thérapeutiques. Fait important à noter, on estime à ce jour que près de 1000 compagnies canadiennes seraient intéressées à utiliser les services d’une plateforme telle que celle développée par ce projet. Cette plateforme, en permettant des analyses fonctionnelles des gènes à un rythme jusque là inégalé, représente une première pour le Québec. Ce projet permettra ainsi d’établir le leadership des chercheurs québécois en génomique fonctionnelle et d’accélérer le développement de nouvelles classes de médicaments.