Biotechnologies
OGM
OGM est un acronyme pour organisme génétiquement modifié. Il s’agit d’un être vivant, que ce soit un microorganisme, une plante ou un animal, dont le matériel génétique a subi une transformation spécifique par la méthode appelée transgénèse.
La transgénèse ressemble à une chirurgie microscopique où on irait ajouter, retirer ou modifier un gène directement dans l’ADN d’un organisme au moment de sa conception. Le but est de changer une ou plusieurs de ses caractéristiques. Par exemple, on peut créer des variétés de plantes plus résistantes et plus productives afin de nourrir davantage de gens.
Au Canada, les OGM sont réglementés de la même façon que les produits agricoles fabriqués selon les méthodes classiques. L’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA), Santé Canada et Environnement Canada se partagent la responsabilité d’approuver les OGM. Le gouvernement fédéral considère les OGM approuvés comme équivalents aux produits standards et sans danger pour la santé.
La quasi-totalité des OGM approuvés au Canada sont des plantes ou des microorganismes. Par exemple, le maïs-grain Bt, un OGM destiné à l’alimentation animale, résiste à un insecte nuisible aux cultures, alors qu’une bactérie génétiquement modifiée sécrète une insuline humaine utilisée pour traiter le diabète.
Le seul animal génétiquement modifié approuvé présentement pour commercialisation est un saumon à croissance accélérée.
Pour en savoir plus sur les OGM : http://www.ogm.gouv.qc.ca/
Clonage
Cloner, c’est créer des copies génétiquement identiques d’un être vivant ou de l’une de ses parties. Les clones partagent donc le même bagage génétique.
En laboratoire, il est possible de retirer le noyau d’une cellule prélevée chez l’individu qu’on cherche à cloner. C’est là que se trouvent les molécules d’ADN qui portent les gènes. Ce noyau est ensuite transféré dans un ovule dont on a préalablement enlevé le noyau. À partir de cette cellule artificiellement assemblée, un embryon se développe et forme un individu génétiquement identique à l’original.
Au Canada, il est interdit de cloner des êtres humains. En vertu de la Loi sur la procréation assistée, cette interdiction s’applique autant au développement de clones humains à des fins reproductives qu’à des fins thérapeutiques.
Il est important de souligner que le clonage existe aussi dans la nature. Ainsi, tous les organismes composés d’une seule cellule, comme les bactéries, se reproduisent en créant une copie d’eux-mêmes lors de la division cellulaire.
Les jumeaux identiques sont également des clones naturels! En effet, les jumeaux monozygotes (issus de la division d’un même ovule) ont le même patrimoine génétique.
De plus, chez certaines espèces animales, les femelles peuvent pondre des œufs qui n’ont pas été fécondés par des mâles, mais qui contiennent pourtant un bébé : c’est la parthénogenèse, une autre forme de clonage naturel. Les individus issus de cette forme de reproduction asexuée sont génétiquement identiques à leur mère biologique et n’ont pas de père biologique. Plusieurs espèces de vertébrés sont capables de se reproduire par parthénogenèse, dont certains requins, amphibiens, reptiles et oiseaux. Chez les lézards à queue de fouet par exemple, tous les individus sont des femelles, puisque la parthénogenèse est leur seul moyen de reproduction!
Du côté végétal, plusieurs plantes se propagent en produisant des structures spéciales (ex. : bulbilles, stolons, rhizomes, etc.). Ces formes de reproduction végétative sont en réalité du clonage. L’humain peut aussi provoquer la formation de clones végétaux avec des techniques de jardinage. Par exemple, le bouturage permet la pousse de nouveaux individus à partir d’un fragment de plante comme un bout de feuille, de tige, de racine, etc. Le marcottage consiste, quant à lui, à mettre une partie aérienne de la plante en contact avec un sol humide pour provoquer la production de nouvelles racines à cet endroit. On peut ainsi enterrer une tige ou une branche en partie pour qu’elle développe un réseau de racines indépendant du plant d’origine. Lorsqu’une plante se multiplie ainsi, il est question de reproduction asexuée. Contrairement à la reproduction sexuée qui requiert la fusion de gamètes (ex. : spermatozoïdes et ovules), la reproduction asexuée est la capacité de se multiplier sans l’aide de partenaires.