John D. Rioux, chercheur à l’Institut de Cardiologie de Montréal, professeur titulaire en Médecine à l’Université de Montréal et détenteur d’une Chaire de recherche du Canada en génétique et médecine génomique, et son équipe se sont penchés sur l’étude de quelque 600 gènes potentiellement responsables de la maladie de Crohn et de la colite ulcéreuse.
Ces deux maladies inflammatoires de l’intestin (MII) affectent plus de 230 000 Canadiens, dont environ 10 000 nouveaux cas par année. L’objectif de cette recherche, en collaboration avec l’International Inflammatory Bowel Disease Genetics Consortium, était d’étudier le génome de 67 852 individus et d’identifier les différentes séquences reliées à ces maladies. Il s’agit d’une des plus vastes études jamais réalisées sur le sujet.
Dans l’étude publiée hier dans la revue scientifique de prestige Nature, ces scientifiques ont ciblé leur recherche sur 94 de ces régions et ont réussi à identifier 18 séquences spécifiques responsables de ces maladies. Ceci permet de pratiquement doubler nos connaissances sur les causes génétiques de ces MII.
« C’est un pas de géant pour la recherche sur ces deux maladies qui pèsent considérablement sur les patients et le système de santé du Canada », affirme Professeur Rioux. « Nous utilisons déjà ces nouveaux résultats génétiques pour diriger nos efforts de développement de tests prédictifs de la réponse thérapeutique pour les patients qui souffrent de la maladie de Crohn ou de colite ulcéreuse. L’objectif principal étant de pouvoir aider les patients et leurs médecins à sélectionner le meilleur traitement possible et d’éliminer autant que possible l’utilisation de médicaments qui n’auront peu ou pas de bénéfices, et donc d’accroitre le taux de réussite de traitement ».
Ces recherches ont été financées, entre autres, dans le cadre du concours Génomique et santé personnalisée de Génome Canada et des IRSC, pour le projet Consortium de médecine génomique des maladies inflammatoires de l’intestin (iGenoMed), dirigé par le Pr John Rioux.
Source: Institut de cardiologie de Montréal (ICM)
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Lire l’article dans Nature (en anglais seulement) ici.