C’est cette semaine que se tient au Québec le deuxième Sommet sur les génomes de conifères. La rencontre, qui a lieu à la Forêt Montmorency, rassemble une soixantaine de chercheurs d’Europe et d’Amérique du Nord. Cette rencontre fait suite au premier Sommet qui avait eu lieu l’an dernier à la même époque en Suède, à Björkliden, en Laponie à la hauteur du cercle polaire.
Ouvert à tous les membres de la communauté en génomique forestière, le Sommet 2014 a pour objectif de faciliter les mises à jour sur les approches les plus avancées dans le séquençage des génomes de conifères, l’assemblage et l’annotation, ainsi que les mises à jour sur l’interprétation et l’application pratique de l’information recueillie à partir des génomes de conifères. La tenue d’un tel sommet est essentielle à la coordination des ressources et au développement d’une base de données afin d’exploiter la richesse de ces informations.
« Le Sommet, issue d’une initiative conjointe du Canada et de la Suède, a été créé pour la première fois l’an dernier suite à la publication des séquences du génome de l’épinette blanche et de l’épinette de Norvège, notamment dans Nature. C’est grâce à un projet d’envergure comme SMaRTForests que nous avons pu réunir des chercheurs scientifiques en génomique, en génétique et en biologie forestière pour développer de telles collaborations internationales et positionner le Canada dans le développement et l’amélioration de la santé et de la productivité des forêts », souligne John MacKay, chercheur principal de SMaRTForests et professeur titulaire au Département des sciences du bois et de la forêt de l’Université Laval.
« Génome Québec salue la création de ce 2e Sommet qui démontre l’importance des collaborations scientifiques internationales dans ce secteur. La forêt est un secteur prioritaire tant au Québec qu’au Canada, et la génomique forestière est un créneau d’excellence que nous devons continuer de développer. Génome Québec a déjà investi plus de 30 millions de dollars dans ce secteur à l’Université Laval, car nous voulons nous positionner parmi les meilleurs. Nous sommes donc particulièrement fiers de souligner cette initiative avec la Suède », précise Marc LePage, président-directeur général de Génome Québec.
Pour le doyen de la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique de l’Université Laval, Robert Beauregard, « le leadership de l’Université Laval en génomique forestière est le résultat du travail acharné de deux professeurs, John MacKay et Jean Bousquet. Ceux-ci ont développé au fil des années un réseau scientifique d’une telle envergure qu’aujourd’hui l’élite mondiale dans le domaine de la génomique forestière considère naturel de tenir cet événement chez nous, à la Forêt Montmorency. »
À propos de SMarTForests
SMarTForests est une initiative pancanadienne dans le domaine de la génomique des arbres. Doté d’un budget de recherche de 10 millions de dollars, ce projet d’envergure nationale en génomique forestière est financé par Génome Canada, Génome Québec, Genome British Columbia et Genome Alberta. La recherche est pilotée à l’Université Laval par John MacKay, professeur au Département des sciences du bois et de la forêt, et à l’Université de la Colombie-Britannique par Joerg Bolhmann, professeur au Michael Smith Laboratories.
Le projet vise à exploiter la puissance de la génomique afin de développer des marqueurs diagnostiques basés sur l’ADN, les métabolites et les protéines pour accélérer la sélection des espèces d’épinettes au Canada. Le but de ces travaux est de valoriser et de conserver la diversité génétique naturelle de nos forêts en trouvant des gènes responsables de caractéristiques comme la densité du bois, la croissance, la résistance aux insectes et l’adaptation au climat.
Renseignements :
SMarTForests
Béatrice Riché
Gestionnaire de projet
Génome Québec
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Directrice, Communications
514 398-0668, poste 206
Université Laval
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Relations avec les médias
Direction des communications
418 656-7785
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